IMPRESSIONS: débriefing journalistique!
Avel Mor. Les jeunes rentrent « touchés » du Maroc
Leur séjour pédagogique, culturel et sportif s’annonçait riche. Six adolescents et quatre éducateurs de l’internat éducatif spécialisé Avel Mor sont rentrés « touchés » d’un périple au Maroc. Impressions.
« C’était un super beau voyage, avec des paysages magnifiques. Un voyage très émouvant aussi : je pense à la rencontre avec les enfants et l’équipe pédagogique de l’école de Chkakfa, avec l’équipe de foot du Mouloudia Club de Meknès », relate Alexandra. « Le choc des cultures, c’est qui a été le plus frappant pour moi. J’ai envie de repartir à l’étranger », ajoute l’adolescente âgée de 15 ans.Avec cinq autres jeunes et quatre éducateurs de l’internat éducatif spécialisé Avel Mor, elle a passé une dizaine de jours au Maroc, fin avril-début mai, dans le cadre d’un voyage empreint de solidarités, avec l’appui de l’association Cornouaille-Maroc, de l’Arpaq et de l’US Quimper. Rémi (17 ans) en était lui aussi. « C’était très différent de l’année dernière : le groupe était plus âgé, plus mature en 2017, mais c’était quand même convivial et sympa. Je suis content, car ce n’est pas tous les jours que l’on peut partir à l’étranger », commente-t-il.
« Ça m’a donné envie de voyager »
Rémi entretient des contacts sur Facebook depuis 2017. « Le contact humain est très important dans la vie. Ça nous sert à faire un projet professionnel, personnel. Tisser des liens au Maroc, c’est un moyen de faire passer un CV si un jour je veux y travailler dans la restauration. On peut élargir son champ de vision, voir la richesse des autres et se rendre compte que l’on est pas mal fourni par rapport à eux », émet l’adolescent.
"On peut élargir son champ de vision, voir la richesse des autres"« C’était instructif, tu vois des personnes pas du tout comme nous, qui n’ont pas la même mentalité, la même culture. Ici on a l’impression qu’on a tout et là-bas ils n’ont rien. Ça m’a vraiment touchée. J’ai beaucoup aimé Meknès, une jolie ville. Ça m’a donné envie de voyager. On part à Barcelone en juillet, ça me plaît bien », confie Cheyenne (14 ans).
« Nous n’avons pas la prétention d’ouvrir les yeux des adolescents qu’on accompagnait, mais ils ont pu découvrir d’autres réalités, ne serait-ce que la difficulté d’être scolarisé », souligne Khalid, l’un des éducateurs impliqués. « Un instit que nous avons rencontré là-bas m’a appelé récemment pour savoir si l’un de nos jeunes avait bien reçu des documents qu’il lui avait envoyés. Ce jeune, pour qui la scolarité n’est pas facile, lui avait demandé ces documents pour en faire un dossier sur l’école au Maroc pour l’oral du brevet des collèges. On n’y aurait jamais pensé, il nous a bluffés ! », poursuit Khalid.
« Ça va nous aider »
« Au moment du dernier repas au Maroc, il y avait près de nous, dans la rue, une femme qui n’avait ni à manger ni à boire. On n’a pas eu le temps de se retourner qu’ils lui avaient déjà amené de quoi se restaurer », rapporte Camille. « Ils peuvent différents dans leur manière d’être au quotidien, mais on a vu qu’ils étaient capables de se rassembler dans ces moments-là. Ça va nous aider aussi dans nos relations et projets avec eux à l’internat », entrevoit l’éducatrice.
Son collègue Gaël est revenu du Maroc convaincu « qu’il y a eu plein de moments très forts pour les gamins. C’est très positif » ! « Ces ados, qui ont connu des fractures de vie, ont une hypersensibilité, ils entrent en relation rapidement. On l’a apprécié lors de rencontres fortuites avec des jeunes Marocains », se réjouit-il.
« On n’avait pas pensé que ça prendrait cette résonance. Ils étaient curieux et touchés, respectueux », conclut Khalid.
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